8 choses à savoir avant de faire des études de psychologie
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A toi qui souhaiterais t'aventurer en psychologie, je te dis ce que j'aurais aimé savoir avant d'y aller. Ca ne m'aurait pas fait changer d'avis, mais c'est plutôt bon à savoir. Donc voici,
1. La psychanalyse est certes le socle de la psychologie
mais elle ne la définit pas !
Il faudra être prêt à plonger ton esprit dans plusieurs disciplines car si dans la représentation commune le psychologue est celui qui allonge son patient sur le divan, il peut avoir d'autres missions et travailler dans des domaines très différents. Pour citer certains champs de la psychologie :
- psychologie clinique & psychopathologie
- Psychologie du développement
- Psychologie sociale
- Psychologie du travail
- Psychologie cognitive
- Neuropsychologie
C'est une discipline fascinante qui te permettra de découvrir plusieurs approches de l'étude de l'individu. Il y en a pour tous les goûts. Si la psychologie te plaît, tu trouveras forcément un domaine dans lequel t'orienter en master et te spécialiser en licence.
L'un des inconvénients est que le parcours de licence peut nous sembler long quand il n'y a rien d'autre que la psychologie sociale (par exemple) qui nous intéresse. En effet, il faut au moins attendre la troisième année pour se spécialiser et le master pour se professionnaliser. Mais j'ai envie de dire que c'est le cas pour presque toutes les filières.
2. Travailler en groupe, tu devras
Il faut savoir qu'il y a beaucoup de travaux en groupe (si ce n'est que cela) : presque tous les dossiers qu'on te demandera de faire seront soumis à la condition du travail en groupe. Alors c'est une très bonne chose et en même temps... disons qu'il faut être chanceux(se). Apprendre à travailler en groupe, c'est une organisation particulière et on ne tombe pas tout le temps sur des personnes sérieuses et voulant s'investir.
Certaines ne sont même pas intéressées par la psychologie ou l'un de ses domaines (particulièrement au cours de la première année où beaucoup se trouvent là par hasard ou par défaut). Ceci dit quoi qu'il arrive, c'est toujours une bonne expérience à prendre. On apprend toujours de ses travaux en groupe : ce qui a fonctionné, ce qu'il faut refaire, ce qu'il faut éviter de faire/dire...etc.
3. Des stats, toujours des stats
Ah les statistiques !!
Tu en auras beaucoup, pendant toute la licence et en master aussi, même si ce sera plutôt de l'utilisation de logiciels statistiques. Mais j'imagine que là encore, ça dépend des facultés bien que les statistiques soient nécessaires sinon indispensables en psychologie. Ce n'est pas pour nous embêter mais pour nous permettre d'analyser nos données. Tu comprendras quand tu y seras ;)
4. Une spécialisation en troisième année
En troisième année, tu auras à choisir une spécialité, c'est-à-dire un ensemble de cours dans un des champs de la psychologie que tu aimes le plus. Les enseignements dépendent de la faculté où tu étudieras. Par exemple, admettons que tu es en deuxième année de psychologie et que tu te vois bien en master de psychologie clinique et psychopathologie (ou quelque soit son nom), alors tu choisiras les enseignements spécialisés en psychologie clinique et psychopathologie.
Mais la spécialisation de L3 ne détermine pas ton choix de master 1, ceci dit, c'est plus cohérent.
5. Des places limitées en M2
C'est particulièrement le cas pour ceux qui choisissent le master 1 psychologie clinique et psychopathologie. Il peut y avoir 120 places en master 1 pour 30 à 40 places en master 2. Mais là encore ça varie selon les facultés et ça pourrait retomber à 15 places en Master en ce qui concerne la spécialité psychologie clinique, autant dire que seuls les meilleures sont sélectionnés. En ce qui concerne les autres masters, les places sont certes un peu plus réduites en M2 mais il n'y a pas une telle concurrence. Généralement, on vous donne les chiffres en licence pour vous mettre dans l'ambiance.
6. La psychanalyse change la vision des relations humaines
J'ai dit tout à l'heure qu'elle constituait le socle de la psychologie. Qu'on adhère ou pas aux concepts, c'est assez chargé en émotion : complexe d’œdipe, angoisse de castration, sexualité infantile, les différents stades de développement selon Freud et j'en passe. Ceci dit c'est vraiment captivant. A Dijon, tu rencontreras brièvement Freud mais tu n'auras jamais de réelle conversation avec lui. D'autres facultés sont plus psychanalytiques contrairement à Dijon qui est plus psychodynamique. Ce qui m'amène au point suivant...
7. Choisis ta faculté en fonction de sa ''renommée''
Certaines sont réputées plus freudienne, d'autres lacaniennes, d'autres psychodynamiques, d'autres encore ont une bonne réputation en neuropsychologie ou psychologie sociale. Renseigne-toi !
En conséquence, tu ne seras pas ''formé'' de la même manière. Vous étudierez Freud ou non, vous serez instruit de la psychologie positive ou non...etc. Renseigne toi sur les laboratoires de psychologie et leur corps constitutif : quelles sont les recherches menées ? Quelle est sa réputation ? Regarde les cours et leurs descriptifs sur TOUTE la licence, les masters... etc.
8. Le cercle des étudiants en psychologie
Oui parce que parfois, on a l'impression d'appartenir à un cercle d'individus particuliers, à part. Pour certains nous sommes des mentalistes (comment ça tu sais pas lire dans les pensées?), ils ont peur qu'on les analyse (s'ils savaient, n'est-ce pas?). Mais ça, c'est plutôt gentil, c'est même assez gratifiant d'impressionner même si c'est illusoire. Non, il y a tous ces gens FORMIDABLES qui pensent que la psychologie est une discipline fourre-tout n'accueillant que les nuls et sdf de la formation fixe, ah et aussi qu'il n'y a pas de débouchés.
Fourre-tout ? Oui pourquoi pas, en première année, les étudiants viennent d'horizons divers et fort variés : mais n'est-ce pas le cas dans toutes les filières ? Pour les nuls ? Si réussir à valider une licence et un Master dans ce domaine merveilleux qu'est la psychologie fait de moi une nulle, ben je suis bien heureuse d'en être une ! Oh et pas de débouchés ? Celle-là c'est la meilleure. Mais les gens adorent parler de ce dont ils ne savent rien, n'est-ce pas ?
Cela étant dit, c'est plus difficile avec un master de psychopathologie (pour certains) de bien gagner sa vie, c'est moins ouvert qu'un master de psychologie du travail (recrutement, ressources humaines...) ou encore sociale (communication, conseil, marketing...). Les débouchés en psychologie vont dépendre de l'orientation que tu poursuis, ça veut pas dire qu'il faut renoncer à la clinique, beaucoup de psychologues gagnent très bien leurs vies, il faut être motivé et s'accrocher au début, comme pour tout.
Voilà comment on te percevra mais je ne liste pas tout, tu pourras avoir des surprises ! Certains s’intéresseront vraiment à la psychologie et seront curieux de savoir comment ça fonctionne, ce qu'on étudie. Avec ceux-là, il sera agréable de discuter même si on a plus ou moins de mal à résumer car on étudie tellement de choses différentes.
Il y a encore une autre espèce bien plus coriace, bien plus désagréable. Oui, il y a ceux pour qui la psychologie est tout sauf une discipline sérieuse, pour certains c'est même des divagations. C'est simple, ils n'y croient pas. Tu pourras en tant que psychologue tomber sur des gens comme ça. Tu n'as pas à te justifier ! On t'a demandé un bilan, ton avis ? Tu le donnes et tant pis pour eux s'ils remettent en cause tes compétences, tu as fait ton travail et maintenant c'est à eux de voir. Si ils ne sont pas satisfait, qu'ils aillent voir ailleurs.
5 infos rien que pour toi
- Il y a 90% de filles environ dans les filières de psychologie. Voilà c'est majoritairement féminin, tu es prévenu.
- Sache que peu importe l'intitulé de ton master, avoir un BAC+5 te donne accès au titre de psychologue. Oui que tu ais un Master de psychologie du travail, de neuropsychologie, tu peux posséder le titre de psychologue. Pour ce faire, il faut s'inscrire au répertoire ADELI. Je le précise car tous les étudiants ne le savent pas ou très tardivement. Mais attention, tu n'es pas pour autant clinicien ou clinicienne, il faut un master en psychologie clinique (ou tout domaine relié, developpement par exemple) pour ça, ce ne sont que des mots mais autant rester honnête. Ah aussi, il faut avoir une licence de psychologie et valider son stage. Ce sont les conditions essentielles et nécessaires. Oh et si tu veux plus d'informations, tu peux aller par là
- Tu es en mesure de demander le titre de psychothérapeute MAIS c'est pas pour tout le monde. Il y a plein de conditions en fait, donc si ça t'intéresse va voir ici ou pas c'est comme tu veux.
- Seul la moitié des L1 (ou environ) passe en deuxième année : bon y a des tas de raisons, hein. Beaucoup viennent par hasard, sans projet professionnel précis ou parce qu'ils ne savaient pas quoi faire. Pour d'autres c'est un choix mûrement réfléchi. Il y en a pas mal qui font les deux premières années de psychologie avant d'aller en Sciences de l'éducation pour devenir prof. Le projet de départ peut varier. J'ai une amie qui voulait faire ça et qui finalement a continué en master de psychologie : who knows ?
- Non, tu ne vas pas « Glander », enfin pas vraiment. Bon il faut l'avouer, comparer à d'autres filières comme médecine ou droit, le travail est plutôt léger (quand on a passé les TP de troisième année, toi-même tu sais) mis à part quelques dossiers et exposés oraux disons qu'on se porte bien. Ça dépend de la faculté là aussi. L'emploi du temps ? Hummm ça va, enfin là ça dépend souvent du semestre... Un coup ça va, un coup ça va moins bien. Donc ne minimise pas le travail personnel, non ne minimise pas.