Sélection pour le master 2

Publié le par Les Psychodingues

Sélection pour le master 2

Nouvel article proposé par Lucas Ronat, étudiant en Master 2 de neuropsychologie clinique à Angers. Je vous laisse donc avec lui, bonne lecture ! 

 

ATTENTION : retrouve l'article FOCUS SUR LE MASTER EN PSYCHOLOGIE sur le nouveau site des psychodingues

 

Hello mes petits neurones sur pattes ! 

Aujourd’hui, ce sera sujet qui fâche. Non pas la psychanalyse ;) plutôt quelque chose dont vous entendez peut-être parler depuis votre première année mais dont vous ne vous préoccupez pas encore parce que… « C’est loin » ou « Vous avez le temps ». Cela dit, les actuels M1 ou même L3 peuvent en témoigner, une année universitaire ça passe foutrement vite !

 

 

Préparation et organisation du Master 1
Quelques conseils


Tout d’abord ; c’est bien joli de vous dire que le M1 est compliqué, mais POURQUOI ? Peu d’enseignants prennent la peine de vous l’expliquer. Ce sera donc en partie le but de cet article. Les cours en eux-mêmes ne changent pas des masses, de même que la difficulté pour les apprendre ou les comprendre (par contre c’est le moment de montrer que vous êtes curieux et intéressés, alors posez des questions, approfondissez les raisonnements et n’hésitez pas à chercher des failles dans les points de vue des chercheurs). Nous verrons plus tard quelques façons de réviser efficacement. Après, chacun sa méthode. Il est possible, suivant les facs, que le nombre d’heures par semaine soit un peu plus important qu’en licence. Mais jusque-là, rien d’insurmontable. 

Changer de fac ?

Une petite mise en garde toutefois concernant les changements de facs. En effet beaucoup d’étudiants quittent leur fac d’origine pour aller là où ils souhaitent être pris en M2 ; pensant que le fait de faire le M1 dans une certaine fac améliore les chances d’y être sélectionné en M2. Ce n’est pas faux mais diverses remarques peuvent se poser. Pour commencer toutes les facs n’ont pas la même approche d’une même spécialité. Par exemple pour la psychologie clinique, certains masters ne proposent que des enseignements de psychanalyse, que des enseignements orientés cognitivo-comportemental ou encore des facs plus intégratives. C’est pourquoi il faut bien vous renseigner auprès des étudiants des autres universités pour savoir en quoi les enseignements consistent. Il en est de même pour l’approche neuropsychologique de la clinique ; on peut y trouver des orientations plus cognitives ou d’autres plus neuroscientifiques au sens large.

Ensuite, dites-vous bien qu’entre le M1 et le M2 d’une même université, les contenus de cours peuvent être semblables afin de permettre aux étudiants venant d’ailleurs de ne pas être perdu et d’acquérir des bases propres à l’université. C’est pourquoi je conseille davantage de faire son M2 ailleurs (cela permet de voir d’autres choses, de nouvelles conceptions, de nouvelles critiques et de nouvelles méthodes… etc.).

Les difficultés du Master


De l’organisation !
La véritable difficulté du M1, c’est de cumuler les cours, les révisions, les dossiers (mémoire, rapport de stage, autres…), les stages, et parfois même un travail péri-universitaire. Mais avec une bonne organisation, cela se fait. Pour les stages, prenez-y vous tôt (par exemple dès le mois de février/mars de votre L3, pareil lorsque vous postulez pour un stage de M2). Plus vous en ferez, mieux ce sera. Aussi, n’hésitez pas à en faire pendant votre licence afin de vous familiariser avec le monde professionnel que ce soit de la clinique ou de la recherche. Ne vous laissez pas abattre par les refus, on en reçoit tous ; 5…10…15… en ayant un bon dossier. Mais à force de chercher partout, on trouve la plupart du temps.

Un planning de révisions

Pour vos révisions, c’est le moment le plus opportun pour en faire un peu tous les soirs ou tous les week-ends ; personnellement, je prenais tous mes cours sur papier car cela m’obligeait à synthétiser ce que disaient les enseignants, et le soir venu je retapais tout à l’ordi pour que le cours soit plus net, avec des phrases, des parties…etc. Vous pouvez aussi enregistrer le cours et le réécouter (très chronophage !!! Mais peut être efficace surtout si vous avez peur d’oublier le 4e mot de la 15e ligne du 3e paragraphe de la partie II du cours). Aussi, n’hésitez pas à travailler en groupe, à vous questionner et vous aider (non les autres étudiants ne sont pas vos ennemis, vous êtes tous dans le même bateau pour cette année-là alors je trouve plus plaisant de vivre la sélection en pensant que chacun a vraiment pu faire du mieux qu’il pouvait plutôt que l’inverse… Je reste convaincu que cela peut générer de meilleurs praticiens).

Ne négligez pas l’anglais !

Pour les mauvais en anglais, même si ça vous embête fortement pour rester poli (j’étais aussi dans ce cas) ! C’est le moment de regarder des films et des séries en anglais, de lire en anglais surtout car pour vos recherches, 90% des articles que vous lirez seront en anglais. Ça finira bien par venir même si vous en doutez et puis le vocabulaire est assez redondant dans les articles traitant d’un même thème.
Ne négligez aucune matière car la moindre UE non validée causera votre redoublement ; pour la sélection il est impératif que toutes les UE soient validées et c’est non négociable, qu’importe votre moyenne générale. Ca peut dépendre des facultés mais soyons honnêtement, c'est assez difficile d'avoir une place en M2 avec une moyenne en dessous de 13.

Bien dans son corps, bien dans sa tête 

Cela fait beaucoup de choses par rapport à la licence qui est plus reposante, mais il reste une chose importante ; ne négligez pas votre sommeil et votre alimentation ! Il est bien plus bénéfique de bosser deux fois moins de temps et de dormir convenablement plutôt que de carburer à 3h par nuit et bosser jusqu’à 4h du matin. Votre cerveau ne tiendra pas le coup et par conséquent votre mémoire, votre concentration, votre motivation et votre raisonnement non plus.
Croyez-moi, avec une bonne organisation, vous pourrez tout caser en une année et même vous permettre de mater des séries ou de sortir pour vous détendre (oui ça aussi c’est important !). 

La sélection du M2


Maintenant et pour finir, la sélection en elle-même est une épreuve. Il faut pour commencer faire ses dossiers de candidatures (dont la liste des pièces à fournir peut se trouver sur le site de chaque fac au moment venu ainsi que la date limite de dépôt des candidatures). Ensuite, il sera probablement nécessaire pour vous de vous déplacer à des oraux de sélections. N’hésitez pas à candidater partout surtout si votre moyenne est un peu limite (en dessous de 15 par exemple, parce que qu’importe votre moyenne générale vous ne pouvez JAMAIS être totalement certain que vous serez pris là où vous le souhaitez). J’aurais tendance à penser que pour sortir un peu du lot il ne faut pas se vendre comme les autres ; par exemple, dans votre lettre de motivation, ne parlez pas de votre parcours (inutile, il est dans votre CV) mais vous pouvez parler de vos projets, vos envies pour l’avenir professionnel et aussi ce pourquoi vous en êtes là, pourquoi vous tenez à faire ça (c’est en partie ce qui m’a mené là où je suis. Si je n’avais pas tenu ce discours à mon entretien, qui sait où j’aurai atterri ?).

Tout cela ne tient bien sûr que pour les universités qui maintiennent leur sélection à la fin du M1. Durant les années à venir (du moins je l’espère), de plus en plus de facs opteront pour une sélection à la fin de la L3 (Comme Angers à partir de 2017). D’ici là, donnez toujours le meilleur de vous-mêmes, pendant et hors des cours. Votre discipline ne peut pas s’épanouir si les personnes qui l’appliquent ne sont pas à son image ; c’est-à-dire empathiques, ouverts d’esprit, altruistes, avec de bonnes capacités de jugements envers ses propres agissements et ceux des autres, et surtout, faites preuve de rigueur et demandez-vous toujours pourquoi et comment ce que vous appliquez ou apprenez est ainsi et pas autrement.


Sur-ce je vous ai assez bassiné pour le moment. Je vous souhaite donc une bonne journée et vous souhaite de pouvoir apprendre et concevoir la psychologie scientifique (pléonasme je sais :P) par plaisir et non pas « parce qu’il faut bien faire quelque chose de sa vie ».

A très bientôt !

 

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